lundi 29 septembre 2014

SCÈNES

MÉMOIRES D’ESPAGNE AVEC GUILLAUME SÉGURON

Retour sur un atelier pédagogique avec Guillaume Séguron sur la mémoire de la Guerre civile espagnole.

Photo © H. Collon
« Tenemos Hambre » - Un travail enjazzé mené avec des élèves hispanisants de classe de seconde au lycée agricole de Valabre, à Gardanne, dans les Bouches-du-Rhône, sur la mémoire de la Guerre civile espagnole : tel était le défi un peu fou lancé par deux enseignants à un musiciens improvisateur très concerné par ce pan d’histoire.
L’imaginaire réaliste d’un contrebassiste
On sait en effet ce maître contrebassiste particulièrement impliqué dans le processus mémoriel concernant la guerre d’Espagne. Citons son solo de contrebasse « Somos », joué jusque sur les lieux de la Retirada (la « retraite « ) au détour des sentiers républicains de l’exil dans les Pyrénées catalanes ou bien au camp de concentration de Rivesaltes, participation à une somme d’entretiens pour le compte de France Bleu Gard-Lozère avec des exilés et aux côtés de Jean-Paul Gambier, petit-fils de Federica Montseny – ministre de la santé anarchiste du gouvernement de Front Populaire… Pour ma part, je l’avais rencontré quand j’étais simple stagiaire de « Jazz à Vauvert », où il m’avait fait entr’apercevoir les vertus curatives de la contrebasse lors de fabuleux réveils à l’archet. Dans ma naïveté libertaire, et encore bercé par le Land and Freedom de Ken Loach j’avais, lors d’une discussion, mis l’accent sur le fait que, si le camp républicain avait perdu, c’était à cause des staliniens… Première vive réaction de la part de Guillaume ! Et il avait raison… L’implication de ce musicien, qui n’a pourtant aucune attache familiale avec la diaspora espagnole en France, étant d’une rigueur historique sans faille, elle devenait pour lui un enjeu ontologique - et, partant, artistique - des plus intimes. Au point qu’il livre, en 2012, un magnifique disque contrebasse solo plus catalane intitulé Nouvelles Réponses des Archives [1]. Au point également d’assumer un point de vue « socialiste » et de refuser toute nostalgie commémorative.

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L’enjeu, pour moi, était alors de proposer aux élèves de rentrer dans l’imaginaire réaliste de ce musicien et, pour lui, de faire en sorte que les élèves se posent enfin la question « Et si c’était moi qui me retrouvais à défendre une démocratie… Qu’est-ce que je ferais ? Est-ce qu’au moins je le ferais ? ». La première rencontre a lieu à la Médiathèque Nelson Mandela de Gardanne : la documentaliste du secteur musique, Sylvaine Vescio (associée à ce projet dans le cadre du cycle de musiques improvisées « Un endroit où aller », qu’elle y développait), dévoile le fonds documentaire – ouvrages et disques - qui peut être mis à la disposition des élèves. Puis, avec Guillaume, elle propose des extraits musicaux : « Spanish Bombs » des Clash, « Ay Carmela » (notamment la version sur l’album Buenaventura Durruti sorti sur le label nato en 1994), « El quinto regimiento » par le Liberation Music Orchestra de Charlie Haden, le contrebassiste qui, aux côtés d’Ornette Coleman, inventa le free jazz en 1964. Vient ensuite la projection des premiers plans de Mourir à Madrid, à l’issue duquel Guillaume Séguron parvient à faire dire aux élèves qu’à l’instar de Frédéric Rossif avec son « pano » gauche, on va remonter dans le passé… On confie alors aux jeunes le soin d’effectuer des recherches sur tout ce qui, artistiquement et historiquement, a nourri son imaginaire pour aboutir à un discours musical cohérent et émancipateur sur la Guerre d’Espagne. « Je voudrais que vous fassiez de petites recherches sur la Guerre civile espagnole, les parties en présence, les personnalités républicaines comme Durruti… sur, pourquoi pas, le mouvement des « Mujeres Libres », l’exil en France et les camps d’internement ; mais aussi sur les œuvres artistiques inspirées par ce conflit, qu’il s’agisse de jazz, de chants – en effet, on a beaucoup chanté à propos de cette guerre -, de littérature, de cinéma, ou d’arts plastiques… » Silence. On entendrait une mouche voler. « Vous connaissez tous le tableau Guernica de Picasso, bien sûr ? » Euuuuh… « Et vous savez que Hugo Pratt fait disparaître Corto Maltese en Espagne ? »… Ah ? « Et aussi, dans les Phalanges de l’Ordre Noir de Christin et Bilal… « …
Oublier c’est créer
Vient le tour des ateliers proprement dits au lycée. Les élèves soumettent à Guillaume les résultats de leur travail, lui sort sa contrebasse, les incitant à s’engager dans leurs propos avec de petits motifs de soutien, rythmiques et harmoniques. La fois suivante, la parole des jeunes se libère : une telle propose de raconter Le labyrinthe de Pan, de Guillermo del Toro [2], d’autres ont recueilli des informations sur les bébés volés du franquisme… Les musiciennes se manifestent : une guitariste, une chanteuse, une flûtiste… les deux dernières veulent absolument jouer et chanter. Ce sera « Red River Valley », hymne folk américain transposé par les hommes du bataillon Lincoln des Brigades Internationales suite à la bataille de Jarama.

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Les motifs musicaux proposés par l’artiste se précisent et prennent de plus en plus la forme de Nouvelles réponses des archives, comme si l’imaginaire des élèves et celui de l’artiste se rejoignaient. Hugo Pratt et sa série Les scorpions du désert, Christin et Bilal et leurs survivants des Brigades Internationales dans l’Europe des années 80, George Orwell en Catalogne… tout cela est bien loin des élèves, mais encore plus loin sont les Journées de Mai [3], le mouvement des Femmes Libres et le sanglant conflit ibérique – qu’un élève aura la bonne idée de présenter à la façon d’un bulletin météo ! Sur le plan historique, les jeunes semblent concernés… Mais alors quid de l’Élégie à la République Espagnole de Robert Motherwell ? Cette toile abstraite, Guillaume aura bien du mal à la « vendre » ! Telle élève a peur d’oublier ? Guillaume : « Tant mieux ! Dans les musiques improvisées, c’est quand on oublie qu’on commence vraiment à créer. » Mystère : un élève n’a rien trouvé sur l’acronyme ESP si ce n’est… la référence à un label de free jazz. Guillaume : « C’était justement le premier label d’Albert Ayler, un saxophoniste de free jazz qui a beaucoup utilisé le folklore de la guerre civile espagnole ! »
La figure tutélaire de Charlie Haden
Une représentation est programmée la veille de la journée Portes ouvertes de l’établissement. Le dispositif scénique est dépouillé : l’estrade de l’amphithéâtre accueille des accessoires rudimentaires, une table, des chaises et un tableau noir, ainsi qu’un planisphère représentant le monde en 1937. D’autres élèves manipulent micros et accessoires sous les yeux d’un public composé de membres de la communauté éducative et de parents d’élèves, donnant à voir ce qui est censé être dissimulé dans le spectacle, rejoignant le précepte du jeu sur le matériau instrumental que les improvisateurs mettent généralement en avant… Le son est un peu limite ? Qu’importe ! Guillaume, en maître de cérémonie, précise le rôle de Clément à la table de mixage : de petites interventions ponctuelles pendant les changements de tableaux. Il saisit alors son instrument pour annoncer une ouverture avec Jeanne et Aurore, respectivement flûtiste et guitariste, sur « Our Spanish Love Song » de Charlie Haden. Ce dernier sera d’ailleurs la figure tutélaire de cette restitution d’atelier, et son nom figure au centre du tableau noir qui se remplira progressivement au fil du spectacle. Anachronismes et erreurs historiques se bousculent dans un chaos qui nourrit le maître improvisateur. Les idiomes français et espagnol s’entrelacent dans un désordre poétique et libertaire. « El testamento de Durruti » de Lucia Sanchez s’accorde avec la présentation des Mujeres Libres qui « critiquent la hiérarchie, le patriarcat… et défendent l’amour libre, la contraception, l’avortement, l’homosexualité… »
En pizzicato ou à l’archet, Guillaume Séguron pousse les jeunes à suivre les fils de son histoire, à la partager et à s’en emparer. La profondeur des basses crée une sensation d’angoisse pendant la présentation du Labyrinthe de Pan, renforce le tragique de Tanguy, de Michel del Castillo, rappelle les bruits des bombardements aériens… La litanie des noms des Soldats de la Nueve [4], résonne avec les notes bleues fourbies par l’artiste. Marjorie chantera deux fois « Red River Valley » (« une chanson de cowboy », dit Guillaume). La première fois, a capella devant un amphi surchauffé ; elle quitte l’estrade en pleurant. Idem la seconde fois, entourée du musicien et des musiciennes précédemment citées. Chanson d’autant plus importante, selon un artiste toujours soucieux de véracité historique, qu’elle était l’hymne de la défense de Madrid en 1937, lorsque la capitale croulait sous les bombes nationalistes. Toujours est-il que les larmes de Marjorie, sont, pour l’intervenant, « la preuve que cette gamine a été touchée par le romantisme de la république espagnole ».
Bien sûr, il manque la fin de ce beau conte enjazzé : la défaite républicaine, l’exil en France… Mais peu importe, Guillaume, les élèves et les enseignants tombent d’accord pour améliorer l’expérience et la renouveler !
par Laurent Dussutour // Publié le 29 septembre 2014
P.-S. :
- Laurent DUSSUTOUR : Enseignant en éducation socioculturelle au Lycée agricole de Gardanne, élève de Guillaume Séguron à la contrebasse, pigiste jazz.
- Ce projet a fait l’objet d’un financement de la Région PACA et d’un partenariat avec la Médiathèque Nelson Mandela de Gardanne, et a été porté par l’AJMI.
- Remerciements à Andrée Chatzopoulos, enseignante d’espagnol.
[1Voir notre entretien et la chronique du disque.
[2Magnifique film fantastique initiatique sur fond de fin de la guerre civile, que Guillaume découvre avec enthousiasme.
[3Affrontements armés entre communistes et anarchistes à Barcelone en 1938.
[4Neuvième division de la 2ème DB, composée de Républicains espagnols et qui, entre autres, libéra Paris.

dimanche 28 septembre 2014

Jazz à Junas et Radio Clapas



jazzajunas@orange.fr 
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‘Bonjour, les 2 émissions enregistrées hier à Clapas ! Diffusion pour la première vendredi 19h00, puis rediff dimanche 13h00 et mercredi 12h00. Il nous faut préparer les 2 prochaines qui seront thématiques pour un enregistrement dans les studios entre le 21 et 23 octobre. Sébastien’
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Emission n°10 JUNAS point JAZZ sur Clapas-Ziad-saison samedi 27-bilan festiva... 
Emission n°11 JUNAS point JAZZ sur Clapas-Spéciale Avenel-Haden avec Séguron-... 
Will be deleted on 
2 October, 2014
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mardi 23 septembre 2014

Concert à St. Christol (Hérault) le samedi 27 septembre


HOT ANTIC JAZZ BAND
le samedi 27 Septembre 20h30, à St-Christol (Hérault)
                        Théâtre de Verdure de Viavino, centre oenotouristique                                                




Soirée Jazz et vin !!
dans le cadre des 11ème vendanges à l'ancienne de St-Christol


HOT ANTIC JAZZ BAND
 
Michel BASTIDE (cornet, vocal), Bernard ANTHERIEU (clarinette, alto-sax, banjo, vocal), Michel BESCONT(tenor-sax, clarinette, vocal), Martin SECK (piano, vocal), Henry LEMAIRE  (banjo, clarinette, vocal),et Christian LEFEVRE (tuba, vocal).
 
Le HOT ANTIC JAZZ BAND est un orchestre de 6 musiciens, créé à Nîmes en 1979 avec l'ambition de faire revivre la musique "hot" des petites formations noires de Chicago de la fin des années 20.
 
Trois ans après sa création, le HOT ANTIC JAZZ BAND qui commençait à être connu en Europe, s'est vu proposer par des critiques américains et européens, une grande tournée en Europe avec le trompettiste JABBO SMITH. Celui-ci, après 40 années de quasi-inactivité, faisait un come back remarqué dans la revue "One Mo' Time" à Broadway.
 
Le succès de cette tournée avec Jabbo Smith ainsi que le triomphe du HOT ANTIC JAZZ BAND au concert de CARNEGIE HALL de New York en janvier 87 ont rapidement orienté l’activité de cet orchestre vers les grands festivals à l’étranger.

A ne pas rater !!
 

 
Tarifs : 15€, 13€ (tarif adhérent Jazz à Junas)
Buvette et tapas sur place
Renseignements Jazz à Junas
04 66 80 30 27 www.jazzajunas.fr
 
 
Renseignements et ventes sur  www.jazzajunas.fr ou par téléphone au 04 66 80 30 27










lundi 22 septembre 2014

Exposition Cordes et Percussions au Temple de Junas par Ton van Meesche




Pendant le Festival Jazz à Junas 2014, le peintre Ton van Meesche a exposé
ces aquarelles de jazz sur le thème ' Cordes et Percussions' dans le Temple de Junas.
Cet exposition 'Cordes et Percussions' était en symbiose artistique avec les magnifiques vitraux au Temple du grand peintre et batteur Daniel Humair,

inaugurés en 2013. 

vendredi 19 septembre 2014

Kenny Wheeler vient de nous quitter à l'âge de 84 ans

Kenny Wheeler, contemporary jazz musician, dies aged 84

Trumpeter and composer became part of the free-improvisation movement after joining the London jazz scene
kenny wheeler
Many consider Kenny Wheeler’s artistic peak to be the 1990s, when he released albums including Music for Large and Small Ensemble and Kayak. Photograph: Luigi Pretolani/Handout
Kenny Wheeler, one of the giants of British jazz, has died aged 84.
Born in Canada in 1930, the trumpeter and composer joined the London jazz scene after moving to Britain in 1952. He played in groups alongside the likes of Ronnie Scott, John Dankworth and Tubby Hayes as well becoming part of the free-improvisation movement.
He gained critical attention in the 1970s with a series of recordings for small ensembles on albums including Gnu High and Deer Wan.
However, for many fans, Wheeler's artistic peak was in the 1990s with seminal albums including Music for Large and Small Ensemble and Kayak. In 1997 he again won critical acclaim for Angel Song, a quartet album featuring Bill Frisell, Dave Holland and Lee Konitz.
In later life, he was the founding patron of the Junior Jazz programme at the Royal Academy of Music and was the subject of a year-long exhibition by the Academy Museum. He celebrated his 80th birthday with a concert in 2010.
Announcing Wheeler's death on Thursday, Nick Smart, head of jazz at the Royal Academy of Music said: "It is hard to express just how large a contribution he made to the music in this country and around the world, and how deeply he touched the musicians that had the honour of working alongside him.
"With Kenny's passing we say goodbye to one of the great musical innovators of contemporary jazz. His harmonic palette and singularly recognisable sound will live on in the memory of all who heard him and in the extraordinary legacy of recordings and compositions he leaves behind, inspiring generations to come."
He added: "Famously self-deprecating, Kenny was always modest and humble about his own musical achievements. But the truth is, he was a genius walking amongst us, and it was the most tremendous privilege to have been able to consider him a dear colleague and friend."
Jazzwise magazine tweeted: "RIP Kenny Wheeler who made an immeasurable contribution to jazz."


lundi 15 septembre 2014

Vidéo Vernissage Vintage Jazz à Nîmes



20140912 vernissage aquarels Ton Nimes par zimprod

Trio Steve Potts le vendredi 26 septembre à Nîmes

Trio haut de gamme pour le concert de rentrée





Steve Potts / Gianni Lenoci / Peter Giron

Trio haut de gamme pour la rentrée de l’Association Le Jazz Est Là qui reçoit des musiciens dont le parcours est marqué pour chacun par des collaborations avec d’autres grandes personnalités du jazz.

Steve Potts (que nous avons déjà accueilli à Nîmes) fut, rappelons-le, plus de 25 ans au sein du quintet de Steve Lacy qui regroupait Bobby Few, John Betsch (que nous avons également reçus pour notre plus grand plaisir ici) et l’extraordinaire contrebassiste Jean-Jacques Avenel malheureusement décédé en août dernier et à la mémoire duquel ce concert sera dédié. Outre son tour du monde avec ce quintet, Steve Potts travaille durant des années dans le Club parisien, aujourd’hui fermé, 7 Lézards, véritable laboratoire musical où de jeunes musiciens venaient profiter de l’expérience des maîtres comme Steve Potts et où les rencontres se multipliaient avec les musiciens les plus créatifs de la capitale. Aujourd’hui Steve Potts continue de réunir aux Ateliers du Chaudron à Paris les compagnons de route de toujours, véritable famille musicale, préservant le souci des rencontres nouvelles.

Peter Giron est l’un de ces complices. Aux Etats-Unis il fréquente nombre de musiciens de renom. Il est durant 5 ans avec le bluesman Luther Allison. Installé en France depuis une dizaine d’années, après avoir enseigné un temps au Conservatoire de Montpellier, il devient à Paris l’un des contrebassistes le plus sollicité des clubs de la capitale. Nous avions pu apprécier son jeu profond, d’une grande inspiration au sein du trio « Kuntu » de Michel Edelin, aux côtés de la chanteuse Sylvia Howard et avec le remarquable trio de Jobic Le Masson et John Betsch. C’est donc un vrai bonheur de le retrouver aux côtés du saxophoniste avec lequel il collabore régulièrement.

Gianni Lenoci fait partie de ces musiciens talentueux que Steve Potts aime rencontrer. Ce pianiste qui est aussi interprète de musique classique et contemporaine, directeur du Département jazz du conservatoire Nino Rota à Monopoli sa ville natale, a l’habitude de se produire depuis quelques années avec Steve Potts en Italie, en France ou…ailleurs comme en Pologne. Notons qu’il a étudié avec Mal Waldron et Paul Bley. Quant aux collaborations ! Tous les noms de musiciens que les grands amateurs de jazz ont écoutés avec passion : Enrico Rava, Glenn Ferris, Joëlle Léandre, Steve Grossman, Han Bennink, ou encore Steve Lacy.

Oui, il s’agit bien là d’une famille musicale marquée par les mêmes références d’une période musicale que Le Jazz Est Là aime particulièrement, loin d’une publicité tapageuse et des courants dominants, ce trio offrant une musique de haut niveau, d’une rare intensité, sans concession et d’une grande créativité empreinte de grande sincérité.

Le Jazz Est Là propose donc une soirée exceptionnelle dans le lieu habituel (place Séverine) qui toutefois change de nom : « Le Bélize ». Un nouveau propriétaire qui maintient nos soirées jazz pour le bonheur de tous.

Réservation très conseillée pour ce concert de rentrée
Tél: 04 66 64 10 25

dimanche 14 septembre 2014

Joe Samp^le vient de nous quitter à l'âge de 75 ans

Joe Sample, Iconic Jazz Pianist & Composer, Is Dead at 75

By , Editor | The Jazz Line
Joe Sample, the critically acclaimed pianist and composer that spent more than five decades creating awe-inspiring music that transcended genres and inspired countless musicians, died on Friday, September 12 in his hometown of Houston, TX. He was 75.
Joe Sample
Sample’s family confirmed the sad news with a post on his Facebook page, which read: “At 9:50pm (Houston,TX time), September 12, 2014, Joe Sample passed. His wife Yolanda and his son Nicklas would like to thank all of you, his fans and friends, for your prayers and support during this trying time. Please know that Joe was aware and very appreciative of all of your prayers, comments, letters/cards and well wishes.”
Update: It has now been confirmed that Sample died as a result of complications from lung cancer. We previously reported that Sample was hospitalized last year after a cyst went undetected on one of his lungs, causing serious breathing difficulties. This was the latest in a series of health struggles Sample suffered in his final years, including two heart attacks in 1994 and 2009. In his usual upbeat manner, he attributed these struggles to “the vagaries of life, and a little bit of old age.”
While these struggles forced him to cancel a number of shows recently, including a planned three-day residency at London’s Ronnie Scott’s Jazz Club last month, the electricity that filled the room whenever he played made it so you could never guess his age.
Joseph Leslie Sample was born on February 1, 1939 in Houston, TX. He found himself enamored shortly after being introduced to the piano at just five years of age, and stuck with the instrument throughout childhood. He eventually went on to study music performance at Texas Southern University, where he teamed up with his old friends saxophonist Wilton Felder, drummer Stix Hooper, trombonist Wayne Henderson, and several other musicians to form The Jazz Crusaders (later, just The Crusaders).
The then-teenagers would travel across the Gulf states, playing dive bars and strip clubs trying to emulate music by the likes of John Coltrane. “There was nothing city-slick about what we did,” Sample told The Independent in 1995 about the group’s musical origins.
The group never graduated from TSU. Instead, they moved from Houston to Los Angeles in the late ’50s to pursue their musical aspirations as a hard-bop group, which was the dominant style of jazz in that era. The group quickly stood out from the crowd for their unique sound, which included Henderson and Felder playing choruses in unison.
This praise gave them the confidence to experiment much more with their music, until they eventually hit on a winning formula by incorporating elements of soul and funk into a unique fusion that effectively pioneered the styles and techniques we continue to hear in contemporary jazz, and other genres, to this day.
“We are the fathers of jazz-funk-fusion,” Henderson told the LA Times in 1995. “We took pop tunes… and did them melodically with a groove, so people could dance if they wanted.”
the Jazz Crusaders recorded their first album, Freedom Sound, in 1961; which served as the first of more than 40 albums the group released - 19 of which would go on to chart in the Billboard 200. They dropped the “jazz” from their name in 1971 order to align audience expectations with the increasingly experimental sounds and catchy grooves that saw them depart further from what is traditionally called ‘jazz.’ The group added an electric bassist and guitarist, and Sample started experimenting with electric keyboards – Including the Fender Rhodes. This ushered in a new era for the group, which continued until they broke up in 1987.Sample’s experimental energy, electric virtuosity, and unique compositions made him a highly sought-after performer and composer, and laid the groundwork for him to work with the likes of Miles Davis, Freddie Hubbard, Ella Fitzgerald, James Brown, George Benson, Marvin Gaye, Anita Baker, Joni Mitchell, and many others throughout the height of The Crusader’s success and beyond.Sample was also a critically acclaimed solo performer in his own right, working with other musicians to record 21 solo albums in a career that spanned more than 50-years. He also holds writing, production, and performing credits on countless other releases. Has last solo release, Live, hit stores in 2012 and featured featured Randy Crawford (vocals), Steve Gadd (drums), and his son Nicklas (bass).He was truly one of the most influential pianists of a generation, and stands as fixture of contemporary jazz.Sample is survived by his wife Yolanda and his son Nicklas.Read more: http://thejazzline.com/news/2014/09/joe-sample-dead-jazz-pianist/#ixzz3DH83O0dl http://youtu.be/ddNSbUdd8xI


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